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C.S.F.E
Le Conseil Superieur
des Français de l’Etranger

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 Historique

Source: Le site internet de l’U.F.E       http://www.ufe.com

UN PEU D'HISTOIRE ...

Comme toute association en pareille occasion, l'Union des Français de l'étranger doit, en célébrant son 70ème anniversaire, dresser le bilan de son action et, en le jugeant, définir son avenir.

Sans doute, depuis 1927, aurait­il été possible de " faire mieux ", mais au total, ­ rien ne sert de vouloir refaire le passé ­ la situation des Français de l'étranger s'est considérablement transformée et améliorée grâce aux efforts continus et tenaces de notre Association.

Agissant seule de 1927 à 1948, puis en liaison étroite avec le Conseil Supérieur des Français de l'Etranger, dont elle avait, enfin, obtenu la création, et avec les Sénateurs représentant les Français établis hors de France élus en application de la loi du 27 Octobre 1946, à l'élaboration de laquelle elle avait pris une part essentielle, l'U.F.E. peut, au terme de ces soixante­dix années, être fière du chemin parcouru.

POURQUOI L'U.F.E. EST­ELLE NEE ?


Si sa naissance n'avait pas répondu à un besoin, si elle n'avait pas comblé un vide, l'U.F.E. n'aurait pas pu travailler efficacement pendant près de trois quart de siècle. Au lendemain de la première guerre mondiale, la Métropole, oubliant les sacrifices partagés,
a manifesté, avec une particulière évidence, son indifférence à l'égard des Français établis à l'étranger. Elle s'est comportée, comme écrivait un de ses Président, plus en marâtre qu'en Mère Patrie.

C'est ainsi que ces Français venus de loin se heurtaient à de grandes difficultés pour obtenir l'indemnisation de leurs biens perdus, pour faire reconnaître la plénitude de leurs droits d'Anciens Combattants, surtout pour faire inclure les fils de ceux qui, rentrés en France pour la défendre, étaient tombés au Champ d'Honneur, parmi les pupilles de la Nation. Alors que dans les grandes villes étrangères, se dressaient, au retour des survivants, les Monuments aux morts où on pouvait lire les longues listes de ceux qui avaient donné leur vie, une telle situation était ressentie avec amertume.

Un profond malaise, une vive irritation se répandaient parmi les Français de l'étranger qui voyaient leur Patrie méconnaître leurs sentiments et leurs sacrifices, refuser de défendre leurs intérêts, les tenir, en somme, pour des citoyens de seconde zone.

LES FILS OUBLIES

Sensible à cet état de choses, un homme généreux et efficace, Gabriel WERNLE, prit l'initiative de réunir de bonnes volontés et de fonder en 1927 l'Union des Français de l'Etranger, dont il restera, jusqu'à sa mort, l'animateur dynamique et obstiné.

Dès lors, des efforts nombreux, successifs furent déployés pour resserrer les liens entre les expatriés et la Mère Patrie, pour faire connaître en France leur rôle et les services qu'ils rendaient, pour faire reconnaître par les Pouvoirs publics leurs droits à égalité avec ceux des Français de France, pour assurer le meilleur développement de leur action au service et au profit de la France, aussi bien dans le domaine culturel que dans le domaine économique.

Les enfants perdus, les fils oubliés trouvèrent ainsi une famille qui se donna pour mission de les regrouper, de les aider, de les défendre, par là même de contribuer au  rayonnement de la France.

UNE ACTION CONTINUE

L'action têtue
, poursuivie patiemment et sans découragement pendant soixante­dix ans, par les dirigeants successifs de l'U.F.E. au siège central de Paris et dans les sections répandues dans le monde, a comme but profond, jamais oublié, de rapprocher, autant que faire se peut, la situation des Français expatriés de celle des Français demeurés en France, de donner aux premiers les mêmes droits qu'aux seconds, de protéger les personnes et les biens de tous nos ressortissants où qu'ils soient.

L'U.F.E est devenue le lien vivant ­ matériel et moral ­ entre la France et ses fils lointains
, l'avocat et le défenseur des Français expatriés auprès des Pouvoirs publics et de l'opinion métropolitaine, animée qu'elle est par le souci au premier chef d'éviter que des événements internationaux ou des mesures d'ordre interne, lois et règlements, n'aient pas d'incidences fâcheuses à leur égard.

Il convient de marquer les étapes d'une action continue exercée par huit présidents qui se sont succédé sans que la personnalité de chacun n'entraîne de rupture ou n'amène à donner un pas excessif à une action sur une autre. Seules, les circonstances ont infléchi
l'action vers des domaines particuliers.

Il en fut ainsi de la seconde guerre mondiale, des différentes étapes de la décolonisation avec leur cortège de spoliations et de rapatriements. Au cours de cette histoire récente, l'U.F.E. a, ainsi, manifesté sa vitalité en adaptant ses objectifs immédiats aux
nécessités de la situation internationale, tout en poursuivant son action à long terme, que ce soit dans les domaines de la protection sociale, de l'enseignement, du service national, de l'exercice du droit de vote, de la nationalité et de la fiscalité.

Les huit présidents, chacun avec leur caractère propre, les deux permiers et les trois derniers ayant la dignité d'Ambassadeur de France, quatre étant Sénateurs, trois anciens Ministres, ont agi avec une continuité qui a assuré le succès de l'action entreprise.

DES EVENEMENTS IMPORTANTS

Pendant cette longue période, se sont produits quelques événements importants qui apparaissent aujourd'hui comme des jalons et des repères.

Le 11 Décembre 1936, le Gouvernement accorde à l'U.F.E. la reconnaissance d'utilité publique.

Après le hiatus tragique de la seconde guerre mondiale, il était urgent de reprendre contact avec les communautés françaises dispersées dans le monde, de les encourager, ici et là, à s'engager sur la voie de l'apaisement et de la réconciliation, de les aider à
réparer les dommages matériels et moraux qu'elles avaient subis, de leur marquer la reconnaissance et la gratitude de la France pour leur contribution à la victoire.

C'est pourquoi il convenait de faire aboutir le projet proposé avant la guerre par l'U.F.E. et qui tendait à la création du Conseil Supérieur des Français de l'Etranger, assurant ainsi une représentation institutionnelle et permanente auprès de leur ministère de tutelle, le ministère des Affaires étrangères et, par lui, auprès des autres ministères. Le 7 Juillet 1948, un décret fut pris à cet effet. Deux ans plus tôt, en 1946, une loi avait créé des sièges de sénateurs représentant les Français établis hors de France. Ceux­ci disposaient dorénavant d'une juste représentation qui permit d'accélérer, au cours des années suivantes, le processus d'extension en leur faveur de mesures générales en matière de protection sociale, d'enseignement, de fiscalité, etc..

Dans le même temps, la politique de décolonisation, l'indépendance de l'Algérie entraînaient pour nos compatriotes expatriés des conséquences dont la Métropole mesurait mal l'ampleur. La nation, dans son ensemble, se devait de préparer, en leur faveur, une politique d'indemnisation et de prêts qui leur permettrait de se réinsérer dans le contexte national. L'U.F.E. s'en est préoccupée et s'y est entremis.

Demeurant à l'écart, comme le veulent ses statuts, de toute préoccupation politique ou religieuse, l'U.F.E. a pu ainsi contribuer à attirer l'attention des Pouvoirs publics et de l'opinion sur les problèmes spécifiques concernant les Français de l'étranger et
participer à leur règlement, quels que soient les gouvernements en place.

Tout change, ainsi que les Français de l'étranger. Aussi est­il normal que l'U.F.E. reste elle­même et qu'elle continue sans relâche à faire que notre France à tous s'emploie à garder toujours en son sein les Français de l'étranger.

CONTINUITE ET RENOUVELLEMENT

Est­il vrai qu'il y ait de moins en moins de Français de l'étranger et de plus en plus de Français à l'étranger ? Il y aura toujours des Français quittant la métropole pour quelques années et qui, installés à l'extérieur, y passent leur vie. Leur nombre, sans doute, s'amenuise du fait des barrières opposées à tout étranger voulant travailler. Mais peut­être leur qualité grandit­elle pour justement franchir ces obstacles nouveaux. Il n'empêche que le séjour des Français hors de France est devenu plus limité dans le temps, plus précaire dans les fonctions occupées.

La révolution accomplie dans le domaine des moyens de communication ont raccourci les distances et rapproché de la France les Français de l'étranger. Ces Français entendent donc, comme ceux de la métropole, participer de plein droit à la vie de notre
société, participer aux scrutins électoraux, bénéficier de la législation sociale, donner à leurs enfants une éducation à la française.
Ils ne sont plus partis du territoire national sans grand espoir de retour et prêts à s'assimiler aux moeurs des pays d'accueil. Ce sont, de plus en plus, des hommes et des femmes qui vont travailler à l'étranger pour en revenir au terme de leur contrat
d'engagement. Les années passées ainsi hors de France ne sont plus des parenthèses dans une vie ; elles constituent, bien au contraire, des périodes fécondes pour les intéressés et pour la France.

L'U.F.E. modifie donc peu à peu son action. Elle continue à être le défenseur et le porte­parole de ces communautés anciennes à l'extérieur et, dans le même temps, elle cherche à s'adapter à cette nouvelle forme d'émigration temporaire.

Au terme de ces soixante­dix premières années et dans la certitude de pouvoir, longtemps encore, servir et les Français de l'étranger et la France, l'U.F.E. est, sans vanité, fière de son action et décidée à la poursuivre. Sa gratitude va à tous ceux qui l'ont aidée, par leur dévouement et leur générosité, à régler beaucoup de problèmes, à informer les Français de France de l'existence et de la vie de ces communautés répandues dans le monde, à contribuer à leur maintien et à la préservation de leur dynamisme, à créer partout des sections au sein desquelles chacun se sente à sa place et dans son domaine, uni par des liens fraternels à ceux qui partagent son existence, ses inquiétudes et ses espoirs.

C'est avec confiance dans la capacité de notre association à poursuivre sa tâche que l'U.F.E. s'engage sur le long chemin qu'il reste à parcourir pour que la France de l'extérieur et la France de l'intérieur soient totalement solidaires et unies dans le respect du passé et la confiance dans l'avenir.

                              LES PRESIDENTS DE L'U.F.E.

 Henri de JOUVENEL, Ambassadeur de France, Sénateur,
 premier Président de 1927 à 1935.

 Henry BERENGER,  Ambassadeur de France, Sénateur,
 deuxième Président de 1935 à 1945.

 Ernest PEZET, Vice­Président du Sénat,
 troisième Président de 1945 à 1960.

 Maurice SCHUMANN,  Sénateur, ancien Ministre,
 quatrième Président de 1961 à 1967.
                                          

 Henri LONGCHAMBON,  Sénateur, ancien Ministre,
 cinquième Président de 1967 à 1969.

 Louis JOXE, Ambassadeur de France, ancien Ministre,
 membre du Conseil constitutionnel,
 sixième Président de 1969 à 1978.

 François SEYDOUX, Ambassadeur de France, Conseiller d'Etat,
 septième Président de 1978 à 1981.

 Bruno de LEUSSE,  Ambassadeur de France,
 huitième Président depuis 1981.

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